<p>L’artiste poursuit son voyage cosmique à Art Basel Miami Beach</p>

Ingrid Luquet-Gad

On the rise : Chino Amobi

<p>Chino Amobi crée des mondes. À travers ses installations totales, l’artiste américain d’origine nigériane entrouvre les portes d’un univers alternatif où tout semble à la fois étrange et familier, où le réel se décolle et les êtres se dissolvent, baigné∙e∙s d’une nuit cyberpunk électrisée de néons roses.</p>

<p><em>EROICA</em> est le titre d’un récit de science-fiction de l’artiste. Celui-ci constitue la matrice de ses expositions et productions récentes, à partir de la première itération du projet lancée en 2020 à Luma Westbau, à Zürich. Ce cœur narratif permet à Chino Amobi de déployer les multiples facettes de sa pratique : la musique électronique, qui l’aura d’abord propulsé sur la scène internationale, mais aussi la peinture, la vidéo ou la littérature. Ces médiums s’allient pour incarner physiquement les personnages, l’ambiance, les lieux et la temporalité d’un système de perception et de pensée dont nous devenons les témoins halluciné∙e∙s. </p><p>Tout commence par la disparition mystérieuse de l’alter ego de l’artiste. Ce point de bascule, un film feuilletonné dirigé par Nathan De Paz Habib nous y introduit. À Art Basel Miami Beach, la présentation de Chino Amobi par sa galerie parisienne Fitzpatrick s’articule autour de son deuxième chapitre. En même temps que l’enquêteur lancé à sa poursuite, nous découvrons à notre tour les indices : un manuscrit rédigé par le disparu en mandarin, sanscrit et code graphique inconnu, puis sa note de suicide.</p>

<p>Verdict : onticide. En anglais, le terme désigne un état de non-existence au-delà de la subjectivité, popularisé notamment par le théoricien afro-pessimiste Calvin L. Warren. Quitter les tourments de l’individualisme pour communier avec les éléments, cesser de croire à ceci ou cela pour accueillir des expériences extatiques : le personnage aura suivi cette voie. Pour renaître pleinement, il lui aura fallu mourir. Faire le deuil des certitudes héritées pour s’émanciper des cadres perceptifs occidentaux restrictifs.</p><p>Dans le cadre du secteur Positions de la foire, l’installation prendra la forme d’un intérieur domestique. Le film, montré à l’intérieur d’un meuble de bibliothèque, est prolongé par une série de tableaux de l’artiste éclairés par les mêmes néons roses. Une invitation au voyage cosmique. </p>

<p>Ingrid Luquet-Gad est une critique d’art et doctorante basée à Paris. Elle est en charge de la rubrique art des Inrockuptibles, membre du comité de rédaction de Spike Art Magazine et correspondante pour Flash Art.</p><p>Chino Amobi est représenté par&nbsp;<a href="https://www.artbasel.com/catalog/gallery/1119/Fitzpatrick-Gallery">Fitzpatrick Gallery</a>, qui présentera son travail dans le secteur&nbsp;Positions de la prochaine édition d'Art Basel Miami Beach, du 1er au 3 décembre 2022.</p><p>Chino Amobi a présenté&nbsp;<a href="https://www.artbasel.com/stories/conversations-art-basel-miami-beach-2022-sonic-lecture-eroica-hybrid-predictive-models">Sonic Lecture: Eroica Hybrid Predictive Models</a>&nbsp;dans le cadre du programme Conversations à  Art Basel Miami Beach 2022.</p>

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<section><div><section><main><div><div><p>L'artiste présente son installation monumentale exposée chez David Zwirner à Paris</p></div> </div><section></section></main></section></div></section> <section></section><section><section><main><section></section></main></section></section> <section></section><section> <section><main><div><div><section></section><section> <section><main><div><div><section></section><section> <section><main><section></section></main></section></section></div> </div><section></section></main></section></section></div> </div><section></section></main></section></section> <section></section>

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