<p>Noah Horowitz se confie : son retour à Art Basel en tant que directeur général<span style="background-color: initial;">, Miami Beach et l'art qui l'inspire</span></p>

Jeni Fulton

« Parcourez toute la foire imprégnez-vous d'autant d'œuvres que vous le pouvez. » 

<p><strong style="background-color: initial;">Cette année marque le 20<sup>e</sup> anniversaire d'Art Basel Miami Beach. Qu'attendez-vous avec le plus d’impatience en tant que nouveau directeur général, sachant que vous connaissez parfaitement la foire, ayant été auparavant directeur d'Art Basel pour la région Amériques ?</strong></p><p><strong>Noah Horowitz :</strong> J'ai vraiment hâte de retourner à Miami Beach, de voir la ville en pleine ébullition à cette occasion, notamment à travers les événements organisés par les musées et les collections privées. Je suis impatient de retrouver toutes les personnes que je connais sur place, et de voir la manière dont la foire a évolué depuis mon départ. Meridians, notre secteur dédié aux installations de grande envergure, est devenu une section à part entière de la foire, et nous avons amélioré son design et l’expérience proposée. Y participent un total de 289 galeries – un record –, et parmi celles-ci, de nombreuses avec lesquelles je n'avais jamais travaillé auparavant et que j'ai hâte de rencontrer. Je suis aussi heureux de pouvoir profiter de l'évolution du Miami Beach Convention Center (MBCC), dont j'ai mené le projet de rénovation ; être de retour sur place et découvrir ce lieu aujourd'hui en pleine effervescence sera un autre moment fort.</p><p><strong></strong></p><p><strong>La scène artistique de Miami a considérablement évolué au cours </strong><strong>au cours de ces 20 dernières années</strong><strong>.</strong><strong> Quels changements vous semblent les plus marquants ?</strong></p><p>J'aime la manière dont la communauté artistique s'est soudée et a pris conscience de la place majeure que Miami occupe au niveau international : un espace progressiste réunissant le meilleur de l'art, de l'architecture et du design – une ville qui porte la culture à son plus haut niveau. Cela ne concerne pas uniquement ses musées et ses institutions artistiques, mais aussi la politique de financement : les électeur∙rice<a>∙</a>s ont récemment approuvé un programme de 159 millions de dollars au profit des 16 institutions artistiques et culturelles de la ville, dont, par exemple, 20,1 millions de dollars attribués au Bass Museum, dédiés au financement d'une nouvelle aile.</p>

<p><strong style="background-color: initial;">Quelle sera votre priorité en tant que </strong><strong style="background-color: initial;">directeur général ?</strong></p><p>L'un des principaux objectifs sera de consolider notre position de leader mondial et de veiller à ce que, dans chacune des villes dans lesquelles nous opérons, la foire ait sa propre identité, sa direction, sa cohérenceet son exigence en termes de qualité. Je veux donner à notre équipe les moyens de gérer et de diriger ces foires. Ensuite, en regardant la situation dans son ensemble – élargir le champ d’action d'Art Basel pour nous engager avec les communautés auxquelles nous sommes associé∙e∙s au-delà des foires –, soutenir le marché dans sa globalité et les territoires dans lesquels nous sommes présent∙e∙s, et ce grâce à l'innovation. Le lancement récent d'Arcual, notre plateforme blockchain pour les solutions de contrats intelligents qui&nbsp;vise à accroître la confiance et la transparence au sein du marché de l'art et que nous avons co-fondée avec la&nbsp;LUMA Foundation, donne une indication de la direction dans laquelle je voudrais faire évoluer l'entreprise.</p><p><strong></strong></p><p><strong>Le poste de directeur général n'existait pas auparavant chez Art Basel. Quelles qualités spécifiques apportez-vous au poste ?</strong></p><p>Je pense que j'apporte mon expertise et mon intérêt pour l'innovation au sein du marché de l'art. J'ai hâte de les mettre à profit et de déployer cet ensemble de compétences, tout comme ma passion pour l'entrepreneuriat, et ce en les mettant au service de cette grande et très noble entreprise qu'est Art Basel.</p>

<p><strong style="background-color: initial;">En quoi la création de ce poste a-t-elle une symbolique importante au regard de l'évolution du paysage des foires d'art ?</strong></p><p>Art Basel est aujourd'hui présente depuis plus de 50 ans, notre positionnement dépasse celui d'une simple foire : nous sommes un lieu d'échanges pour la profession. Nous sommes une plateforme et un moteur de progrès pour le marché de l'art et le monde de l'art dans sa globalité.</p><p><strong>Quels conseils donneriez-vous à quelqu'un qui se rend à Art Basel Miami Beach pour la première fois ?</strong></p><p>Essayez de parcourir toute la foire, en vous laissant guider par ce qui vous intéresse et imprégnez-vous d'autant d'œuvres que vous le pouvez. Organisez votre visite sur plusieurs jours – je pense que c'est important, car c'est assez éprouvant physiquement. Enfin, assurez-vous de voir quelques-unes des autres grandes expositions organisées au sein des musées et galeries de Miami pendant la semaine.</p>

<p><strong style="background-color: initial;">Quelle est la première œuvre d'art qui vous a marqué ?</strong></p><p><strong></strong></p><p>J'avais une <em>Croix noire</em> de Kasimir Malevitch dans ma chambre d'enfant ; elle est toujours là. Mon plus ancien souvenir, ce qui m'a stimulé, c'était Malevitch et Piet Mondrian, et cette idée qu'il y avait une autre réalité, alternative, à ce que l'art pouvait être. L'exposition Mondrian à la Fondation Beyeler à Bâle l'année dernière était très inspirante.</p><p><strong></strong></p><p><strong>Quelle est la dernière exposition que vous avez particulièrement appréciée ?</strong></p><p><strong></strong></p><p>Celle de Ragnar Kjartansson chez Luhring Augustine à Chelsea, New York, qui est actuellement présentée. C'est juste extraordinaire. Je suis entré et je suis resté pour regarder la vidéo jusqu’à la fin. C'est un artiste que je suis depuis un moment. Le simple fait d'être dans un environnement comme celui-là&hellip; La réalité tridimensionnelle et la qualité lyrique de l'œuvre sont incroyables.</p><p><strong>Où peut-on vous croiser le dimanche ?</strong></p><p>À New York, quelque part entre les activités sportives des enfants, les dim sum et un musée.</p><hr /><p>Légendes des images en pleine page&nbsp;: 1. Paris+ par Art Basel, 2022. 2. Art Basel Miami Beach, 2021.</p>

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