
<p>De Miami à Berlin, l’équipe de rédaction d’Art Basel partage ses recommandations</p>
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Le choix de la rédaction : sept expositions à découvrir en décembre

<p>Toutes les six semaines,&nbsp;l’équipe de rédaction d’Art Basel choisit ses expositions favorites à travers le globe.&nbsp;Voici sept expositions à ne pas manquer en décembre.</p>

<p><strong>Exposition collective<br>
« I remember you well in the Chelsea Hotel »<br>
Fleiss-Vallois, New York<br>
Jusqu’au 23 décembre</strong></p>
<p>Les années passent et le Chelsea Hotel demeure un témoin immuable des générations bohèmes qui ont jadis nourri sa légende. Bien que les effluves de peinture à l’huile se soient dissipés, emportant avec eux un reste de fumée de cigarettes, les couloirs résonnent encore des murmures des artistes qui y avaient élu domicile. Quant à leurs œuvres, emblèmes d’un excentrisme indompté, elles attendaient d’être exposées hors les murs du sanctuaire. « I remember you well in the Chelsea Hotel » prend ses quartiers chez Fleiss-Vallois et rassemble plus de 30 artistes internationaux∙ales. Avec des œuvres de <a href="https://www.artbasel.com/catalog/artist/27553/Annette-Lemieux" target="_blank">Annette Lemieux</a>, <a href="https://www.artbasel.com/catalog/artist/8277/Martial-Raysse" target="_blank">Martial Raysse</a>, <a href="https://www.artbasel.com/catalog/artist/7047/Claes-Oldenburg" target="_blank">Claes Oldenburg</a>&nbsp;et&nbsp;<a href="https://www.artbasel.com/catalog/artist/7931/Daniel-Spoerri" target="_blank">Daniel Spoerri</a>, l’exposition célèbre avec nostalgie ceux et celles qui ont forgé le caractère unique de ce lieu empreint de liberté.</p>

<p><strong>Yaerim Ryu</strong><br>
<strong>« You and Your Sweating Palms »</strong><br>
<strong><strong><a href="https://www.artbasel.com/catalog/gallery/1247/Peres-Projects" target="_blank">Peres Projects</a></strong>, Berlin</strong><br>
<strong>Jusqu’au 6 janvier 2024</strong></p>
<p>L’artiste coréenne Yaerim Ryu invite les spectateur∙rice∙s à observer une communauté inconnue, qu’elle restitue à travers un langage visuel à la fois comique et troublant. Son travail commence par l’utilisation d’images d’archives, qui servent de références pour les personnages, les maisons et les objets. Ses titres énigmatiques témoignent de la prédilection de l’artiste pour le pouvoir narratif des mots. Les œuvres présentées dans cette exposition ont toutes été créées à Berlin au cours des six derniers mois, et nombre d’entre elles reflètent la monotonie du climat morne qui caractérise la ville. Chacune accorde une attention particulière aux éléments atmosphériques tels que le temps, le vent et la température, avec la profusion de gouttes de sueur, de pluie et de teintes tamisées qui créent l’ambiance esthétique particulière de l’artiste. A. R.</p>

<p><strong>Ana Karkar<br>
« LOVECHILD »<br>
<strong><a href="https://www.artbasel.com/catalog/gallery/1254/Almine-Rech" target="_blank">Almine Rech</a></strong>, Bruxelles<br>
Jusqu’au 13 janvier 2024</strong></p>
<p>L’artiste franco-américaine basée à Paris fait ses débuts avec <strong><a href="https://www.artbasel.com/catalog/gallery/1254/Almine-Rech" target="_blank">Almine Rech</a></strong> à Bruxelles en présentant une nouvelle série de tableaux qui explorent la relation énigmatique avec son père. Puisant son inspiration dans des œuvres, des artistes et des mouvements artistiques iconiques du 20<sup>e</sup> siècle telles que la Sécession viennoise, <a href="https://www.artbasel.com/catalog/artist/11446/Egon-Schiele" target="_blank">Egon Schiele</a> et <em>Le Baiser</em> de&nbsp;<a href="https://www.artbasel.com/catalog/artist/11167/Gustav-Klimt" target="_blank">Gustav Klimt</a>, l’artiste guide le public à travers un voyage chromatique et symbolique. Principalement centrées sur des corps dénudés, que ce soit en solitaire ou en duo, les toiles se caractérisent par des distorsions expressives qui rendent difficile de percevoir avec précision les contours de figures engagées dans des mouvements sensuels. En s’appuyant à la fois sur l’histoire de l’art et sa propre vie, Ana Karkar évoque les souvenirs vifs et intimes qui ont façonné son parcours personnel, partageant ainsi son expérience de l’amour et de la filiation. P. S.</p>

<p><strong>Guillaume Bresson<br>
<strong><a href="https://www.artbasel.com/catalog/gallery/1237/Galerie-Nathalie-Obadia" target="_blank">Galerie Nathalie Obadia</a></strong>, Paris<br>
Jusqu’au 13 janvier 2024</strong></p>
<p>Les peintures à l’huile de Guillaume Bresson sont saturées de drame. Perçant l’obscurité, des corps basculent dans un vide ténébreux ; des silhouettes musclées, vêtues de shorts en jean, de sweats à capuche gris ou de rien du tout, voient leurs membres se tordre dans leur chute. L’intérêt de l’artiste français basé à New York pour l’iconographie de la Renaissance ressort dans ces toiles mélancoliques, exécutées avec une belle maîtrise technique – ses coups de pinceau semblent à la fois légers et habiles, ses couleurs sont sourdes mais pures. Les sujets traités par Guillaume Bresson peuvent sembler sombres de prime abord, mais à l’instar de ses ancêtres du 16<sup>e</sup> siècle – qui n’hésitaient pas à représenter l’érotisme, l’humour et l’ombre sur les murs et les plafonds mêmes des églises –, un parfum de camp imprègne ces images de cuisses, de biceps et de deltoïdes qui plongent dans la nuit noire. K.  C.</p>

<p><strong>Josèfa Ntjam<br>
«</strong> <strong>matter gone wild</strong> <strong>»<br>
Fondation Pernod Ricard, Paris<br>
Jusqu’au 27 janvier 2024</strong></p>
<p>Dans sa nouvelle exposition, Josèfa Ntjam nous emmène dans un voyage spatio-temporel, vers l’insurrection. Au cours d’une expérience immersive, on est invité∙e à entrer dans des cellules de préparation physique et mentale, où la révolte est enseignée à travers des vidéos. Ensuite, après un passage obligé par un mystérieux sas, c’est le plongeon dans un environnement obscur représentant le cosmos, et nous voici au cœur de « matter gone wild », la « matière devenue incontrôlable ». Dans le film du même titre, l’artiste convoque les traditions ancestrales et l’afrofuturisme. Guidé∙e par Persona, conteur∙euse de chroniques alterfuturistes révolutionnaires, on entreprend un voyage cosmogonique avec une artiste qui déborde d’idées fertiles.</p>

<p><strong>Elizabeth Jaeger<br>
«</strong> <strong>prey</strong> <strong>»<br>
<strong><a href="https://www.artbasel.com/catalog/gallery/1215/Mennour" target="_blank">Mennour</a></strong>, Paris<br>
Jusqu’au 3 février 2024</strong></p>
<p>Chez <strong><a href="https://www.artbasel.com/catalog/gallery/1215/Mennour" target="_blank">Mennour</a></strong>, Elizabeth Jaeger présente ses mondes en deux temps : dans la première salle se trouvent une série de petites boîtes noires aux échelles et aux occurrences différentes. Une scène domestique, un oiseau prostré, un poisson combattant, une cellule de prison : dans ces univers miniatures, l’artiste suspend le temps en imposant la concentration, puisqu’il faut s’approcher pour voir ce qu’il s’y passe. Dans la salle suivante, des sculptures en argile noir et or ont transformé la galerie en un écosystème aux allures de marais apaisant. Les tiges de roseaux abritent chiens, rats, insectes, limaces et oiseaux noirs, symboles de « prey » (« proie »), titre de l’exposition et mot polysémique. Dans « prey », la vie se déploie partout, créant une écologie où tous les êtres s’observent mutuellement. J. A.</p>

<p><a href="https://www.artbasel.com/catalog/artist/8308/James-Lee-Byars"></a><strong><a href="https://www.artbasel.com/catalog/artist/8308/James-Lee-Byars"></a></strong></p>
<p><strong>Jamea Richmond-Edwards<br>
«</strong> <strong>Ancient Future</strong> <strong>»<br>
Museum of Contemporary Art North Miami, Miami<br>
Jusqu’au 17 mars 2024</strong></p>
<p>L’exposition de l’artiste Jamea Richmond-Edwards, basée à Détroit, au musée d’art contemporain de North Miami va au-delà des apparences. Présentant ses peintures colorées traditionnelles, un nouveau film et une série d’installations immersives, « Ancient Future » s’inspire des mythes et de l’aspiration à un monde sans oppression. Guidé∙e par son histoire personnelle et l’état du monde actuel, le∙la spectateur∙rice se demande quel rôle il∙elle pourrait jouer dans la création d’un avenir aussi idéaliste. A. H.<br class="Apple-interchange-newline"></p>
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<p>L’équipe de rédaction d’Art Basel est composée de&nbsp;Juliette Amoros, Karim Crippa, Tifenn Durand, Jeni Fulton, Coline Milliard, Alicia Reuter et Patrick Steffen. Les rédactrices associées sont Stephanie Bailey, Kimberly Bradley et Emily McDermott. L’équipe des réseaux sociaux est composée de Tatiana Berg, Alexis Laki et Andi Harris.</p>
<p>Publié le 11 décembre&nbsp;2023.</p>
<p>Légende de l’image en pleine page&nbsp;: Guillaume Bresson, <em>Sans titre</em>, 2023. Avec l’aimable autorisation de l’artiste et de&nbsp;Galerie Nathalie Obadia.</p>

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<p>Dans la photographie <em>If I Ruled the World</em>, l’artiste américaine se grime en clown maléfique pour dénoncer la violence des puissants<br></p>
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Stories

Et si Carrie Mae Weems régnait sur le monde ?

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<p>À l’occasion de son exposition au Frac Sud, à Marseille, le directeur artistique du légendaire Tanztheater Wuppertal fondé par Pina Bausch revient sur son parcours<br></p>
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Boris Charmatz : « La danse m’a permis d’entrer dans la vie »

<section><p>Nourrie par le Web, la science, et l’histoire (post-)coloniale, la jeune artiste française crée des univers spéculatifs qui proposent un nouveau rapport au monde</p>
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Des profondeurs de l’océan à l’infini de l’espace : les arborescences de pensées de Josèfa Ntjam

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