<p><em></em>« J’imagine ce à quoi ressemblerait la couleur verte si elle était une créature vivante », affirme le phénomène basé à Londres</p>

Chloë Ashby

Le peintre Szabolcs Bozó transforme la couleur en dessins animés

<p>Du fond moucheté de la toile émerge une foule de personnages en mouvement semblant tout droit sortis d’une planche de dessin animé ; parmi eux, un étrange flamand rose et une chenille verte au sourire absent. Iels se regardent, jouent des coudes et se bousculent sans ménagement. L’œuvre <em>A Csigák Istene (Le Dieu des escargots, </em>2021) associe acrylique, huile, aérosol et pastel. « Les personnages sont pour moi un moyen d’introduire les couleurs sur la toile », explique l’artiste hongrois Szabolcs Bozó, propulsé en 2018 sur le devant de la scène artistique londonienne, après avoir été découvert sur Instagram. « Cela peut paraître étrange, mais j’imagine ce à quoi ressemblerait la couleur verte, par exemple, si elle était une créature vivante. »</p>

<p>Né dans la ville hongroise de Pécs, où il a grandi, Szabolcs Bozó s’est installé à Londres en 2011, à l’âge de 19 ans. Il travaille dans un restaurant et dessine pendant son temps libre, souvent sur des fiches de commande. En 2017, il emménage dans un atelier en colocation à l’est de Londres. C’est là qu’il commence à peindre et à s’essayer aux grands formats. « Le dessin continue d’être le point de départ », me dit Szabolcs Bozó, expliquant qu’il aime la simplicité du<em> mark making</em>. « C’est une manière rapide, sincère et directe de matérialiser ce qui m’est passé par la tête ce jour-là », poursuit-il. Son travail est influencé par les dessins animés et les livres teintés de folklore et de mythologie hongroise qu’il lisait enfant. Pour autant, il n’a pas nécessairement de figure spécifique à l’esprit lorsqu’il se lance : « Ça peut commencer par un bougeoir et se terminer par un cerf. »</p>

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<p>L’exposition organisée cet été par la galerie Almine Rech au Palazzo Cavanis de Venise sera inspirée par les costumes et masques hongrois et vénitiens. Szabolcs Bozó souhaite continuer à travailler à partir d’une imagerie enracinée dans son héritage culturel, au sein de laquelle il glisse des marqueurs d’idées nouvelles et d’expériences récentes. Pour ce qui est de ses futurs projets, il a hâte de faire sortir ses personnages colorés dans la rue. « J’avais un atelier près de la Banque d’Angleterre, au milieu des gratte-ciel, et j’aimerais que l’un de mes personnages prenne vie sur un bâtiment comme celui-là. »</p>
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<p>Szabolcs Bozó est représenté par <strong><strong><a href="https://www.artbasel.com/catalog/gallery/1254/Almine-Rech" target="_blank">Almine Rech</a></strong></strong> (Paris, Bruxelles, Londres, New York et Shanghai) et <a href="https://www.artbasel.com/catalog/gallery/9306/Semiose">Semiose</a> (Paris).</p>
<p>Chloë Ashby est une auteure primée spécialisée en art, basée à Londres. Son premier roman, <em>Wet Paint </em>(Orion Publishing Co.), a été publié en 2022.</p>
<p>Traduction française : Henri Robert.</p>
<p>Publié le 11 avril 2023.</p>
<p>Légende des images en pleine page:&nbsp;Szabolcs Bozó, <em>Pink Dilemma</em>, 2022 (détail). 2. Portrait de Szabolcs Bozó, 2022. Photographie d’Eva Herzog. Avec l’aimable autorisation de l’artiste et d’Almine Rech. © Szabolcs Bozó.</p>

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Artists

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PARAG1

A Csigák Istene

PARAG 2

portrait

Para 3

credits

H2 - Headline title

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‘I imagine what green would look if it were a living thing,’ says the London-based sensation

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