L’artiste qui a capturé les détails insolites et les instants fugaces du quotidien, braque maintenant son objectif vers sa petite fille

Chloë Ashby

On the rise : Niklas Taleb

Niklas Taleb est un expert du quotidien – dans ses photographies en couleur, de moyen format, il capture le jeu de lumière sur un plancher de bois, ou le chemin sinueux qu’emprunte une fissure à travers un mur. Famille et amis envoient des sms, mangent des céréales, discutent. Souvent, l’artiste bouscule les choses ; il nous montre des scènes du quotidien, vues d’en haut, ou d’en bas, ou encore à travers un verre d’eau vide. « J’essaie d’échapper à la cohérence », explique l’artiste né à Munich et basé à Essen. « J’aime que les choses soient un peu décalées. »

À Paris+ par Art Basel, une nouvelle série de Niklas Taleb sera présentée, mettant en lumière une légère évolution dans le travail de l’artiste. « Je voulais changer l’ambiance et la manière dont je travaille avec la narration », dit-il. « L’une des raisons de ce changement est la présence de ma fille. Au fur et à mesure qu’elle grandit, devient plus autonome, la manière dont je l’inclus et la représente évolue également. » Bien que Luna, qui vient d’avoir cinq ans, ne soit apparue que brièvement dans ses dernières expositions, à l’occasion de la foire, elle occupera le devant de la scène. Un triptyque la montre serrant un flamand rose en peluche qu’elle tend vers l’objectif de son père et dont la matière rose pâle masque en partie son visage. Vêtue d’un short et d’un t-shirt, elle se tient debout sur un sol carrelé hachuré d’ombres. Chacune des trois photographies, presque identiques mais de formats différents, sera prise entre deux verres, produisant une impression de flottement.

« J’ai toujours aimé photographier mon environnement proche », explique Taleb, qui préfère travailler de manière intuitive plutôt que de scénariser ce qu’il capture. Ses images discrètes explorent les thèmes de la parentalité, de l’amitié et de la vie dans le cercle familial, mais elles célèbres également la forme – les plis d’un sac en plastique, les touches d’un clavier faiblement éclairé. Elles témoignent des menus détails de la vie. Du libre, de l’éphémère, du quotidien. Regardez ses photographies, et, lorsque vous vous éloignerez, vous remarquerez dans votre propre univers certains détails n’avaient jamais attiré votre attentionjusqu’alors.

Niklas Taleb sera représenté par la galerie&nbsp;<a href="https://www.artbasel.com/catalog/gallery/20254/Edouard-Montassut">Édouard Montassut</a>&nbsp;dans le secteur Galeries Émergentes de Paris+ par Art Basel, du jeudi 20 octobre au dimanche 23 octobre 2022.Chloë Ashby est une auteure primée spécialisée en art, basée à Londres. Son premier roman, Wet Paint, a été publié en avril 2022.Traduction française : Henri Robert

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The artist’s horror film sees four neighbors accidentally breed a giant, flirty leech in a case of DIY entrepreneurialism gone awry

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L’artiste qui a capturé les détails insolites et les instants fugaces du quotidien, braque maintenant son objectif vers sa petite fille

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The artist who has captured the quirky details and fleeting moments of everyday life now points the camera at his young daughter

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