Patricio Lima Quintana, Zero, 2019. Avec l'aimable autorisation de l'artiste et de Galerie Allen.
Patricio Lima Quintana, Zero, 2019. Avec l'aimable autorisation de l'artiste et de Galerie Allen.

Elsa Werth, Charlotte Houette, Tarek Lakhrissi, Patricio Lima Quintana, Linus Bill + Adrien Horni
« Portals »
Galerie Allen, Paris 3e
Jusqu
au 14 janvier 2023

Cet hiver, la Galerie Allen invite ses artistes à une réflexion autour du thème des portes et autres passages. Dans « Portals », le duo suisse Linus Bill + Adrien Horni ouvre ses fenêtres en papier coloré, Charlotte Houette expérimente avec différents médiums pour créer des portes mystérieuses sur toile, Tarek Lakhrissi propose de passer de l'autre côté du miroir, Patricio Lima Quintana cherche le contact avec l'au-delà dans ses sculptures et peintures et Elsa Werth court-circuite le temps dans ses installations. Chacun∙e présente son propre portail, créant une expérience collective vertigineuse, où le personnel questionne l'universel.

Ymane Chabi-Gara, Hikikomori 10 (fantômes), 2022. Avec l'aimable autorisation de l'artiste et de kamel mennour.
Ymane Chabi-Gara, Hikikomori 10 (fantômes), 2022. Avec l'aimable autorisation de l'artiste et de kamel mennour.

Ymane Chabi-Gara
« Un petit morceau d'étoffe violette »
kamel mennour, Paris 6e
Jusqu'au 28 janvier 2023

Au cours d'un voyage d'études au Japon, la peintre française Ymane Chabi-Gara est fascinée par le phénomène des hikikomori, ces jeunes adultes restant cloîtré∙e∙s chez eux∙elles pendant des mois ou des années. Elle commence alors le projet éponyme, s'inspirant des intérieurs encombrés de ces isolé∙e∙s qu’elle met en scène dans des paysages présentés dans « Un petit morceau d'étoffe violette», sa première exposition personnelle chez kamel mennour. Dans ces œuvres lumineuses, l'humain est effacé au profit d'une accumulation d'objets, chère à Ymane Chabi-Gara et typique des hikikomori. Avec des couleurs douces et apaisées, l'artiste donne vie à l'immobile, et signe une série de peintures où contrastent isolement et abondance.

Simone Fattal, Broken House, 2018. Photographie de Nicolas Brasseur. Avec l'aimable autorisation de l'artiste et de Galerie Max Hetzler.
Simone Fattal, Broken House, 2018. Photographie de Nicolas Brasseur. Avec l'aimable autorisation de l'artiste et de Galerie Max Hetzler.

Ai Weiwei, Leilah Babirye, Simone Fattal, Adam Pendleton
« Distant Voices »
Galerie Max Hetzler, Paris 4e
Du 14 janvier au 25 février 2023

Dans « Distant Voices », la Galerie Max Hetzler rassemble quatre artistes protestataires qui unissent leurs voix le temps d'une exposition. Ai Weiwei, Simone Fattal, Leilah Babirye et Adam Pendleton dénoncent l'autoritarisme et s'intéressent à la façon dont les évènements politiques façonnent l'existence des individus. Les artistes puisent dans leurs traditions et histoires respectives pour créer et s'élever collectivement face aux oppressions : Ai Weiwei dénonce les traumatismes de la guerre à travers la porcelaine chinoise traditionnelle, Simone Fattal réfléchit au statut d'expatrié∙e en façonnant des céramiques porteuses de mémoires, Adam Pendleton centre son travail sur les mouvements de défense des droits civiques en référençant l'esthétique protestataire, et Leilah Babyrie raconte la réalité de l'homosexualité en Ouganda dans ses sculptures hybrides.

Willa Wasserman, Emily & Quinn, 2022. Avec l'aimable autorisation de l'artiste et de High Art.
Willa Wasserman, Emily & Quinn, 2022. Avec l'aimable autorisation de l'artiste et de High Art.

Willa Wasserman
« TS CLEF »
High Art, Paris 9e
Jusquau 11 février 2023

Dans les tableaux de Willa Wasserman, on trouve des corps. La peintre américaine offre chez High Art sa vision sensorielle et onirique, matérialisée dans la peinture à l'huile et l’utilisation de la technique ancienne de la pointe d'argent, grâce à laquelle les couleurs varient en s'oxydant. Entre ombre et lumière, l’artiste raconte des transformations et des relations évoluant avec le temps dans des peintures aux personnages mystérieux. À coups de pinceau, elle nous invite à nous relaxer dans son monde peuplé de corps enroulés dans une brume de couleurs et de sensualité.

Projet pour l'exposition à Air de Paris © M/M (Paris) et Air de Paris, Romainville. Avec l'aimable autorisation des artistes et d'Air de Paris.
Projet pour l'exposition à Air de Paris © M/M (Paris) et Air de Paris, Romainville. Avec l'aimable autorisation des artistes et d'Air de Paris.

M/M (Paris)
« En toutes lettres »
Air de Paris, Romainville
Du 15 janvier au 25 février 2023

Le duo d'artistes et designers M/M (Paris), fondé en 1992 par Michaël Amzalag et Mathias Augustyniak, poursuit chez Air de Paris son interrogation de la typographie en présentant une série d'alphabets anthropomorphes. Au centre de l’exposition, sur un mobilier original, est présenté l’ouvrage Letters from M/M (Paris), qui contient l'intégralité de ces lettres apparues depuis le début de leur recherche en 1992. Autour, se déploient 26 affiches sur châssis qui présentent des projets artistiques ou des objets culturels, dans le format standardisé des réseaux publicitaires urbains. Il en ressort une stratégie créative qui ouvre le dialogue entre le conscient et l'inconscient, où les lettres deviennent, comme ils aiment à le dire, les « plus petits containers d’idéologies ».

Tarek Atoui pendant l’enregistrement de « Waters’ Witness », 2018. Photographie d'Alexandre Guirkinger.
Tarek Atoui pendant l’enregistrement de « Waters’ Witness », 2018. Photographie d'Alexandre Guirkinger.

Tarek Atoui
« Waters
 Witness »
Mudam, Luxembourg
Jusquau 5 mars 2023

Pour son exposition au Mudam de Luxembourg, Tarek Atoui investit le Grand Hall et le Park Dräi Eechelen avec une grande installation qui appelle les spectateur∙rice∙s à apprivoiser l’espace au moyen de sons et d’objets. Intéressé depuis toujours par le croisement des arts visuels et sonores, l’artiste évoque à travers ce projet l’héritage culturel et commercial de certaines villes côtières, telles qu’Athènes, Abu Dhabi, Singapour, Beyrouth et Porto. Comme un anthropologue, il présente un voyage sensoriel qui devient un miroir de la fascinante complexité de notre monde.

La rédaction de Paris+ par Art Basel (Patrick Steffen, Karim Crippa, Juliette Amoros)

Légende de l'image en pleine page : Tarek Atoui pendant l’enregistrement de « Waters’ Witness », 2017. Photographie d'Alexandre Guirkinger.

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