
À Art Basel Paris, plongée au cœur de l’univers fantaisiste de Takashi Murakami
Sur le majestueux Balcon d’Honneur du Grand Palais, Louis Vuitton présente une scénographie artistique inédite par l’artiste japonais pour célébrer le lancement sa nouvelle collection Artycapucines

À Art Basel Paris, plongée au cœur de l’univers fantaisiste de Takashi Murakami
Sur le majestueux Balcon d’Honneur du Grand Palais, Louis Vuitton présente une scénographie artistique inédite par l’artiste japonais pour célébrer le lancement sa nouvelle collection Artycapucines

À Art Basel Paris, plongée au cœur de l’univers fantaisiste de Takashi Murakami
Sur le majestueux Balcon d’Honneur du Grand Palais, Louis Vuitton présente une scénographie artistique inédite par l’artiste japonais pour célébrer le lancement sa nouvelle collection Artycapucines

À Art Basel Paris, plongée au cœur de l’univers fantaisiste de Takashi Murakami
Sur le majestueux Balcon d’Honneur du Grand Palais, Louis Vuitton présente une scénographie artistique inédite par l’artiste japonais pour célébrer le lancement sa nouvelle collection Artycapucines

À Art Basel Paris, plongée au cœur de l’univers fantaisiste de Takashi Murakami
Sur le majestueux Balcon d’Honneur du Grand Palais, Louis Vuitton présente une scénographie artistique inédite par l’artiste japonais pour célébrer le lancement sa nouvelle collection Artycapucines
Par Ingrid Luquet-Gad
Le scénario est digne d’un film de science-fiction : perchée sur le Balcon d’Honneur du Grand Palais, une créature monumentale de huit mètres de haut accueille les visiteurs dès l’entrée. Il s’agit plus précisément d’une pieuvre, dont les tentacules retombent pour s’en aller vagabonder parmi les allées. L’animal bariolé n’est pas venu seul, car il a convié ses comparses : des fleurs, des pandas, des champignons et des dragons gambadent et s’en donnent à cœur joie. Du balcon au sol, l’espace entier a été transformé en jardin psychédélique orchestré par Takashi Murakami.
L’installation monumentale et luminescente de l’artiste japonais intervient dans le cadre de la quatrième édition d’Art Basel Paris et marque la troisième année consécutive de la présence de Louis Vuitton comme Partenaire associé de la foire.
À l’occasion de l’édition 2025, Takashi Murakami a conçu avec la Maison une proposition artistique inédite et sur mesure, entre les murs du Grand Palais, pour le lancement de la collection Artycapucines VII – Louis Vuitton x Takashi Murakami. Elle rassemble les motifs et les personnages fétiches du principal représentant de l’esthétique bidimensionnelle et ultravitaminée « Superflat ». Takashi Murakami, né en 1962, l’a conçue puis popularisée comme une réponse spécifiquement nipponne au pop art américain. Dès le début des années 1990, l’artiste, marqué par la culture des mangas et docteur en peinture, s’impose en obtenant à la fois la reconnaissance des plus grands musées et l’engouement des fans. Tout au long de sa carrière, il anticipe nombre de phénomènes qui deviendront un sujet courant dans l’art : le refus de hiérarchiser les sources, l’entrée dans la globalisation culturelle ou encore le rôle de l’artiste comme entrepreneur.
Au Grand Palais, Artycapucines VII – Louis Vuitton x Takashi Murakami présente onze créations issues de cette prolifique collaboration. Les sacs Artycapucines sont disposés entre les tentacules de l’animal marin dont Takashi Murakami en a fait sa mascotte.
La Maison a joué un rôle de premier plan dans sa carrière. La genèse de ce dialogue remonte à 2002, quand Takashi Murakami est contacté par Marc Jacobs, à l’époque le directeur artistique de la Maison. Celui-ci lui propose de réinterpréter l’iconique toile Monogram en 33 couleurs. La collection emblématique Louis Vuitton x Takashi Murakami est lancée l’année suivante et durera jusqu’en 2015.
Cette alliance élève Takashi Murakami au rang de personnage public, mais elle marque également l’histoire de l’art contemporain. Certes, le Japonais a dès le départ chamboulé les modes de production et de diffusion artistiques. En 1995, il fonde le studio Hiropon Factory, qui deviendra KaiKai Kiki Corporation en 2001, une structure qui lui permet de soutenir le travail de jeunes artistes et de commercialiser des produits dérivés. La collaboration artistique avec Louis Vuitton marque une étape décisive dans sa carrière. En 2007, sa monographie « © Murakami » au Musée d’art contemporain de Los Angeles (MOCA) faisait l’objet d’un débat enflammé. Au milieu des effigies kawaii en fibre de verre et des papiers peints aux mille yeux, une première boutique de luxe avait été installée. Le pop-up store, pleinement fonctionnel, présentait à la vente des pièces de maroquinerie Louis Vuitton x Murakami.
Tout au long de son parcours, Takashi Murakami a toujours revendiqué son admiration pour Andy Warhol. La référence aux deux modèles américain et japonais ne peut cependant se passer d’un troisième pôle : la tradition artistique française. Takashi Murakami se réfère souvent dans son œuvre au japonisme. Cet engouement de la fin du 19e siècle pour les arts et les traditions décoratives du Pays du Soleil Levant se retrouve chez les impressionnistes français, notamment Claude Monet, Edgar Degas ou Édouard Manet. Récemment, Murakami revenait sur ces échanges avec une série d’expositions autour de la réappropriation artistique, par exemple au Kyoto City Kyocera Museum of Art.
Sans surprise, les relations qu’entretient l’artiste avec la France datent du tout début de sa carrière. Il suffit de penser à l’exposition : « MURAKAMI VERSAILLES » au Château de Versailles en 2010 qui fera grand bruit et permettra la confrontation de l’artiste à l’emblème absolu du siècle des Lumières, tout en démontrant son talent à marier la sophistication, l’élégance et la culture contemporaine dans l’art.
Aujourd’hui, Artycapucines VII – Louis Vuitton x Takashi Murakami ne laisse plus de doute sur la stature ou les modes opératoires du maître. Ses œuvres font désormais partie des collections du Centre Pompidou ou encore de la Fondation Louis Vuitton à Paris. La réédition de la collaboration Louis Vuitton x Takashi Murakami elle-même, perpétue une histoire qui, forte du succès de la toute première, mènera la Maison à collaborer avec d’autres artistes contemporains majeurs comme Sol LeWitt, James Rosenquist, Richard Prince, César ou Yayoi Kusama. Le premier chapitre de la réédition avait été présenté lors de la foire Art Basel Hong Kong en mars 2025.
Sous la verrière somptueuse du Grand Palais, la rencontre avec les créatures de Takashi Murakami produit quant à elle toujours le même choc. Aussi électrisant pour les fidèles de toujours que pour les nouveaux adeptes, l’imaginaire kaléidoscopique de l’artiste japonais laissera sans doute une empreinte durable.
Louis Vuitton est Partenaire associé d’Art Basel Paris.
Art Basel Paris 2025 se tiendra du 23 au 26 octobre. Plus d'informations sont disponibles ici.
Ingrid Luquet-Gad est une critique d’art et une doctorante basée à Paris. Elle enseigne la philosophie de l’art à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
Légende de l’image en pleine page : © Takashi Murakami – Kaikai Kiki, Ltd. Tous droits réservés. ® © Louis Vuitton Malletier. Tous droits réservés par Louis Vuitton Malletier. Photo : Adrien Dirand.
Publié le 21 octobre 2025.